Paris, le 3 mars 2025 – Après avoir passé la barre symbolique des 3% en février (pour les courtes et moyennes durées), les taux continuent de baisser en mars. Une excellente nouvelle pour le pouvoir d’achat immobilier.
Alors que le printemps se profile à l’horizon, l’éclaircie se confirme sur le marché du crédit immobilier. Avec des taux qui poursuivent leur mouvement baissier et des banques qui se livrent une franche concurrence pour séduire de nouveaux clients, c’est le moment de négocier de bonnes conditions de prêt, en profitant de l’amélioration de la capacité d’emprunt.
Selon les données de Pretto, les taux moyens constatés en mars s’établissent comme suit :
- 2,89% sur 15 ans
- 2,95% sur 20 ans
- 3,03% sur 25 ans
Concrètement : Olivier gagne 2 700€ par mois. En décembre 2023, il pouvait espérer un taux de 4,47%, soit une capacité d’emprunt de 170 537 €*. Aujourd’hui, avec un taux à 3,10%, il peut emprunter 197 000€. Un gain de plus de 26 000€. Cela représente +7m² à Marseille, +13m² à Saint-Étienne.
*sans apport, hors assurance.
Des banques proactives en quête de nouveaux clients
Les offres des établissements bancaires se font de plus en plus compétitives, à l’image du taux à 2,99% d’une banque nationale (sur des durées de 11 à 20 ans et jusqu’à 500 000 euros). Il y a fort à parier que d’autres s’aligneront afin de ne pas perdre de clients.
De leur côté, les banques mutualistes essaient de séduire les primo-accédants avec des bonifications PTZ ou des lignes bonifiées (1,99% sur la même durée que la ligne principale). Une saine concurrence qui profite notamment aux jeunes à potentiel ou CSP+.
Pour fidéliser leurs clients, les banques traditionnelles proposent aussi des décotes. Enfin, les projets d’achat de biens affichant un bon DPE profitent d’offres attractives comme des lignes supplémentaires avec des taux entre 1% et 2%.
Autre signal d’une nouvelle dynamique sur le marché du crédit : le retour des prêts à 110% couvrant l’achat du bien et les frais annexes. Encore marginaux et principalement proposés à des emprunteurs affichant de bons revenus et une solide épargne, ils confirment cependant l’assouplissement des conditions d’emprunt.
La mise en place du PTZ élargi à compter du 1ᵉʳ avril devrait, elle aussi, donner un peu d’air et améliorer la capacité d’emprunt des primo-accédants. Enfin, baisse des taux oblige, on observe déjà le retour des renégociations de prêt. Elles s’avèrent intéressantes à partir d’un écart de 0,7 point pour les prêts supérieurs à 250 000 euros et de 1 point si le montant emprunté est inférieur. De belles économies à la clé pour ceux qui ont signé une offre de prêt lorsque les taux étaient au plus haut.
Illustration :
Valentine et Marius ont acheté leur maison à Annecy pour 300 000 € avec un prêt sur 25 ans à 4,40 %. Aujourd’hui, une renégociation à 3,79 % leur offrirait une double bonne nouvelle : une mensualité allégée de 100 € (1680 € → 1580 €) et une économie de 28 653 € sur les intérêts.
« Nous constatons un réel assouplissement du marché du crédit, avec le retour de conditions plus favorables comme les prêts à 110% ou l’amélioration des offres pour les jeunes acheteurs. Ces dynamiques sont de bon augure pour les porteurs d’un projet immobilier notamment pour les primo-accédants, avec des conséquences positives sur la reprise du marché immobilier », Pierre Chapon, président de Pretto.