Taux immobiliers : fin de la détente, les acheteurs doivent s’adapter à un marché en statu quo. 

Paris, le 28 juillet 2025 – Au cœur de l’été, le marché du crédit immobilier se fige. Les taux poursuivent une trajectoire stable, voire en légère hausse (+0,10 pt en moyenne). La Banque Centrale Européenne, qui avait poursuivi une baisse en juin, a cette fois choisi de maintenir ses taux directeurs. Résultat : les banques préfèrent temporiser plutôt que répercuter une baisse sur leurs grilles. Dans ce contexte, les acheteurs doivent ajuster leur projet et repenser leur stratégie.


Selon les données de Pretto, les taux moyens constatés en aout s’établissent comme suit :

  • 2,96% sur 15 ans 
  • 3,10% sur 20 ans
  • 3,18% sur 25 ans

Taux nationaux en aout 2025 :

Statu quo monétaire et prudence bancaire : la détente des taux marquerait-elle une pause ? 

Après une nouvelle baisse de ses taux directeurs en juin, la BCE a préféré garder le cap en juillet. Une décision qui reflète un certain attentisme face à une inflation désormais stable et sous contrôle.

Côté banques, la prudence est toujours de mise. Les établissements n’abaissent pas leurs grilles mais préfèrent miser sur des offres ponctuelles ciblées : taux bonifiés, prêts complémentaires ou conditions améliorées pour des acheteurs ciblés : primo-accédants, projet de rénovation énergétique, acheteurs dans le neuf…

“Les établissements bancaires restent en observation. Sans évolution structurelle du coût de refinancement, ils ne souhaitent pas baisser leurs taux de manière durable. On entre dans une phase de stagnation, où les marges de manœuvre sont faibles”, analyse Pierre Chapon, co-fondateur et CEO de Pretto.

+5% de simulations par rapport à juin, pas de trêve estivale pour les porteurs de projet

Malgré la saison, l’intérêt des acheteurs ne faiblit pas. En juillet 2025, les simulations de prêt immobilier sur Pretto.fr ont ainsi progressé de 5 % par rapport à juin. Un signe fort : l’année dernière, ces mêmes simulations avaient reculé de 3,6 % à cette période.

Cette dynamique confirme que, même en été, les projets immobiliers avancent.

Mieux vaut ne pas attendre une hypothétique baisse  des taux

Dans ce contexte de stagnation (voire de légère hausse), attendre une baisse significative des taux peut s’avérer contre-productif.

“Le bon réflexe aujourd’hui, c’est de vérifier sa capacité d’emprunt à l’instant T, et d’actionner tous les leviers à disposition : PTZ, décote pour les bons profils, offres bancaires ciblées… Les conditions peuvent être optimisées, mais cela demande d’être bien accompagné et proactif”, rappelle Pierre Chapon.

Cas client : un taux moyen à 0,97% grâce aux prêts aidés

Les jeunes acheteurs peuvent disposer de conditions très avantageuses pour leur premier achat, notamment dans le neuf. Exemple avec le cas client de ce primo-accédant de 24 ans en région parisienne : 
– achat en VEFA
– bien de 35 m² à 175 000 €
– 20 000 € de revenus nets annuels
– 35 000 € d’apport
– DPE A

Achat dans le neuf oblige, il a pu bénéficier à la fois d’un prêt à taux zéro ainsi que d’une offre complémentaire proposée par la Caisse d’Epargne aux jeunes primo-accédants. 

Résultat : 
– un taux nominal de 3,55% moyenné à 0,97% grâce aux deux lignes de PTZ
– plus de la moitié (60%) du montant emprunté à taux zéro (75 000 € en PTZ, 14 000 € avec l’offre primos de la banque)
– des frais de notaire gratuits
– une économie de 53 000 € sur le coût total du crédit

Ce qui change en août

– Baisse confirmée des taux du Livret A et du LDDS : à compter du 1er août, les taux d’intérêt du Livret A et du LDDS passent de 2,4 % à 1,7 %. Une diminution sensible, dans un contexte d’inflation contenue, qui réduit l’attractivité de l’épargne réglementée. Pour les ménages disposant d’un apport ou d’une capacité d’investissement, cela renforce l’intérêt de se tourner vers des placements tangibles comme l’immobilier, notamment à crédit.

– Nouvelle hausse du prix de l’électricité : les tarifs réglementés augmentent de +1,6 % ce mois-ci, après une précédente hausse de 10 % en février. Un signal supplémentaire pour les acheteurs de biens mal classés énergétiquement. Investir dans un logement performant ou prévoir un chantier de rénovation énergétique devient un levier économique à moyen terme. Certaines banques valorisent d’ailleurs ces projets via des conditions préférentielles de crédit. 

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